Ce matin, quelques membres de l’AMAP de Quartier Pont du Routoir sont allés à la boulangerie du village. Nous avions entendu parler du délicieux pain bio qui était mis en vente le week-end par le boulanger.
Après avoir chacun-e acheté notre boule, nous avons échangé avec le boulanger lui proposant de pré-acheter annuellement une partie de sa production de pain biologique. Doutant de sa capacité à fournir davantage, le boulanger nous a proposé un test au cours de ces prochaines semaines pour savoir s’il est en mesure de nous fournir à long terme.
Pétrir du pain bio demande toute une organisation. Il n’est pas possible de pétrir en même temps du pain bio et du pain « conventionnel » car les farines se mélangeraient. Le boulanger est limité par le temps de travail de ses employés et son espace de travail.
La farine utilisée vient d’Eure et Loire ce qui reste relativement proche.
Nous retournerons très prochainement dire bonjour et passer commande afin de réaliser ce premier essai dont nous ne manquerons pas de vous parler.
Pourquoi choisir une boulangerie à Guyancourt ?
La plus part des circuits courts Guyancourtois préfèrent s’adresser à des grosses boulangeries de campagne qui se sont spécialisées dans les commandes volumineuses de pains bio. En ce qui nous concerne, nous avons fais le choix de favoriser les commerces de notre ville car nous pensons qu’ils sont utiles pour créer de la vie dans les quartiers. De plus, cela réduit le temps de transport du pain pour le producteur et réduit les émissions de CO2 au quotidien.
Ce choix délibéré s’inscrit aussi dans une vision décentralisée de la production, d’amélioration des conditions de travail et d’autonomie du travailleur. Nous sommes très attentifs à comment nos producteurs organisent la production et les conditions de travail de leurs éventuels employés quand ils sont patrons.
Nous observons que le changement d’échelle à tendance à désapproprier les salariés de l’organisation de leur rythme de travail et des décisions prises au sein de l’entreprise. L’investissement croissant dans le capital technique fait le plus souvent décroître la maîtrise du salarié sur son rythme. Le bio n’est pas un critère éthique suffisant pour gagner la confiance des consommateurs vigilants.
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