Nous, Guyancourtois-es et habitant-e-s des communes alentours, appelons à la constitution d’un mouvement citoyen debout pour une ville abondante et comestible.

Face au défi climatique et au creusement des inégalités sociales qui s’accélère, nous nous engageons à faire notre part pour mieux vivre demain.

Et si on commençait par se régaler ?

L’alimentation constitue une activité quotidienne indispensable à la vie, à la santé et au bien vivre. Guyancourt est avant tout une terre agricole appauvrie par 50 ans d’artificialisation de la ville nouvelle.

Dans les années 50, cet espace fertile comptait encore 8 fermes qui faisaient la richesse de la poignée d’habitants. En moins de 25 ans1, Guyancourt a artificialisé 68 % de ses surfaces agricoles, soit 481 hectares. L’urbanisation galopante a ainsi détruit une grande partie de la biodiversité du sol, de la faune et de la flore, et fortement réduit les capacités de stockage du carbone dans le sol.

En 2016, renouons avec l’agriculture… et notre estomac !

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Plus de 10 tonnes de nourritures sont distribuées tous les ans par l’association Bouche et Cœur à des Guyancourtois qui n’ont plus les moyens de se nourrir. Et si nous relevions le défi du climat le ventre plein ?

Les terrains agricoles pour le moment rescapés ne servent pas à nourrir la population locale. L’activité des agriculteurs est essentiellement basée sur des cultures intensives telles que le colza et le blé avec des méthodes conventionnelles dangereuses pour la santé des riverains et fortement émettrices de gaz à effet de serre, en raison de l’utilisation de pesticides et d’intrants chimiques. L’agriculture menée sur la petite minière, proche des habitations et d’un espace naturel, en est un exemple criant.

La masse des Guyancourtois consomme dans les grandes surfaces où ils peuvent trouver des carottes de Roumanie et des melons de Nouvelle Zélande à des prix en hausse constante. À St-Quentin, tous les chemins mènent à Carrefour et les panneaux publicitaires qui jalonnent le chemin font l’apologie des grandes enseignes qui se trouvent autour, alors que les commerces de quartiers sont annihilés par la concurrence du centre.

Avec le goût, ça change tout !

Par la mise en place de circuits courts écologiques et solidaires et l’action joyeuse et festive, nous pouvons transformer notre ville.

Guyancourt compte déjà 5 AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne), un jardin partagé et des jardins familiaux dans lesquels poussent de délicieux fruits et légumes qui font notre joie toute l’année. C’est un début enthousiasmant !

C’est par leur multiplication à l’échelle des quartiers, et l’installation d’une activité agricole biologique coopérative ambitieuse en périphérie de la ville, que nous pouvons avancer sur la voie de l’autonomie alimentaire. Réduire l’émission des gaz à effet de serre par la relocalisation de la production, cesser l’utilisation d’engrais chimiques fortement émetteurs de CO2, cesser l’utilisation de pesticides qui nuisent à notre santé, favoriser le stockage de carbone dans les sols par des techniques de cultures alternatives, et nourrir la population, toute la population quel que soit son niveau social, avec des produits de qualité et à des prix abordables grâce notamment à la généralisation du circuit court.

Et par le biologique, renouer avec la biodiversité dans nos sols, repenser les interactions entre l’homme et l’animal dans la ville, sensibiliser les enfants dès maintenant au monde d’après pour en fin de compte changer nos pratiques.

Guyancourtoises et Guyancourtois debout et déterminés pour changer notre ville, nous vous donnons rendez-vous le 5 octobre à 19h30 au 8 clos des Alouettes à Guyancourt pour l’Assemblée de Constitution de notre mouvement citoyen.